Investir en France constitue une réelle opportunité pour les expatriés et les non-résidents mais soulève de nombreuses interrogations notamment quant aux conditions de financement d’un projet immobilier. Quelles sont donc les spécificités du crédit immobilier en France pour expatriés et non-résidents ?
Tout d’abord, il convient de bien comprendre qu’il n’existe pas de règle générale quant aux taux d’intérêt. Bien que les taux d’emprunt appliqués aux expatriés et aux non-résidents soient généralement plus élevés que ceux appliqués aux résidents (surcote d’environ 0,20% et 0,30%), cela ne constitue pas la règle et il est parfois possible d’accéder à des taux très profitables voire inférieurs à ceux que connaissent les résidents. Il convient toutefois de rester vigilant, certaines banques profitant de leurs positions privilégiées avec les expatriés et les non-résidents pour facturer des taux plus importants, et de comparer les différentes offres afin d’obtenir un meilleur taux.
Concernant l’assurance prêt, notons que les conditions et les tarifs diffèrent très peu de ceux appliqués aux résidents. Les non-résidents et les expatriés ont ainsi accès aux assurances groupes des banques. De plus, depuis 2018, l’amendement Bourquin permet d’obtenir une délégation d’assurance. On notera toutefois que les non-résidents et les expatriés connaissent un choix plus limité en ce qui concerne les garanties. Ces dernières se limiteront aux garanties Décès/PTIA (et éventuellement les garanties ITT/IPT pour les pays de l’UE). Par ailleurs, les frais de garantie diffèrent généralement peu entre les résidents et les non-résidents. Il se font principalement en PPD ou en caution bancaire.
En ce qui concerne les conditions de financement, les banques financent généralement à 80% du montant total du projet immobilier. Toutefois, certaines banques peuvent financer jusqu’à 90%, voire 100%, selon les dossiers.
Concernant la durée des prêts, la moyenne se concentre autour 20 ans, certaines banques acceptant même d’aller parfois jusqu’à 25 ans. En fonction des projets, la durée du prêt se situe entre 5 et 25 ans.
Enfin, il convient de noter qu’en fonction du type de banque, certaines peuvent être amenées à demander des contreparties comme la gestion d’une partie de l’épargne du client, une ouverture de compte équipé, la souscription d’une assurance habitation, etc… Le montant et le type de contrepartie varie en fonction des établissements bancaires.